L’affaire Benalla : une affaire d’État ?

L’euphorie de la victoire des bleus au Mondial de foot est à peine retombée qu’une affaire nauséabonde enfle au point de devenir une affaire d’État : le comportement de M. Benalla lors des manifestations du premier mai à Paris, vidéo à l’appui.

Notre association n’a pas vocation à intervenir dans le débat de politique nationale sauf exception. Nous l’avons fait pour l’élection présidentielle. Et là, il y a exception.

Taper un manifestant à terre : on peut comprendre l’exaspération parfois des policiers devant certains comportements. Mais, il est interdit de frapper une personne à terre. Cet interdit date de 50 ans : dicté par Maurice Grimaud, Préfet de Police en mai 68 ! Carton rouge n°1.

Que sont ces soi-disant ”observateurs” qui sont infiltrés dans les forces de l’ordre ou dans la foule avec signe distinctif pour qu’on les épargne ? Pourquoi se feraient-ils passer pour des policiers ? Quelle discipline leur est imposée ? Nous tombons des nues sur ces pratiques : Carton rouge n°2.

Pourquoi avoir attendu près de 3 mois pour réagir publiquement, que ce soit du côté de l’Élysée ou du côté de M. Mélenchon ? Certes, ce Monsieur Benalla a été suspendu 2 semaines. Pourquoi n’a-t-il pas été renvoyé immédiatement ? Quels coups fourrés allons nous découvrir ici et là ? Carton rouge n°3.

Nous sommes outrés par cette situation que nous dénonçons fermement. Nous attendons d’Emmanuel Macron qu’il réagisse fermement.

Mais cela ne fait pas une affaire d’État dès lors qu’il s’agit d’un acte individuel… On peut faire feu de tout bois pour attaquer Emmanuel Macron, mais tout de même !…

Pour ”En-Avant-Maurepas” le 20 juillet 2018.

Michel CHAPPAT